Portrait d’administratrice : Guylaine BROHAN de la MFR CFP Meslay La Guyonnière -

L’histoire de Guylaine Brohan est très liée à celle de Meslay. Son père y est né, y a grandi et y a amené Guylaine qui y a de nombreux souvenirs d’enfance. Ce lieu représente un bout de ses racines et quand elle y revient quelques années plus tard, c’est un peu une boucle qui se referme.

« J’aime créer du lien social via le conseil d’administration. On rencontre de nouvelles personnes avec qui on partage énormément. »

Retour aux sources

Guylaine démarre sa vie professionnelle dans une entreprise de bâtiment dans laquelle elle exerce le métier de comptable. Quand celle-ci est amenée à fermer ses portes, c’est un véritable drame pour Guylaine qui ne se remet pas d’avoir perdu son emploi. Pourtant, il faut rebondir et c’est le centre de formation de Meslay qui lui donne cette chance. Elle y suit pendant huit mois une formation d’adjointe de PME. « Cette formation a transformé ma vie. Ce que j’aime dans les valeurs ici c’est qu’on ne forme pas les gens uniquement pour le savoir, mais également pour l’être et le savoir-être. J’ai appris le travail en groupe et surtout à écouter la personne qui parle, ce n’était pas forcément naturel pour moi », se souvient Guylaine. Un atout aujourd’hui pour cette femme hyper active engagée également au sein de l’association Familles Rurales dont elle est depuis un an la présidente nationale après y avoir exercé plusieurs responsabilités.

Un défi à relever pour la présidente

Deux ans après sa formation, on lui propose d’intégrer le conseil d’administration de la MFR de la Guyonnière également appelé le centre de formation de Meslay. C’est une évidence pour Guylaine déjà très engagée dans le milieu associatif. C’était en 2008, à cette époque elle y est simple membre et suit le CA avec un peu de distance. En 2020 elle s’investit davantage : l’ancienne présidente lui propose de se présenter pour la remplacer, elle accepte et est élue. Il faut dire que son histoire avec le lieu est pour elle une source supplémentaire de motivation. « À cette époque Meslay n’était pas en forme, il fallait sauver le centre de formation alors j’ai décidé de relever le défi », annonce t-elle fièrement. La particularité de cette maison est de proposer des formations dans des secteurs d’activités variés comme l’agriculture, et le médico-social. « Ça veut dire qu’il y a des membres de ces secteurs d’activités dans notre CA. Moi je suis extérieure par rapport à tout ça, cela me permet de ne pas prendre parti ».

Une décision difficile pour sauver le site

Actuellement, la présidente travaille avec tout le conseil et la direction sur la vente des locaux historiques de Meslay qui est aujourd’hui un gouffre financier. Mais pas question pour autant de déménager, ils seront ensuite locataires des lieux. « C’est bizarre de nous séparer de ce patrimoine historique, mais d’un autre côté on n’arrivait pas à l’entretenir et à le restaurer alors la seule façon de le sauver était de nous en séparer. Le plus important pour nous est que le CFP MFR Meslay continue d’exister car nous sommes connus dans toute la France », affirme t-elle, convaincue d’avoir pris la bonne décision. Une manière de poursuivre la transmission des valeurs de la MFR via les formations dispensées qui permettent de sauver des métiers dans le médico-social et l’agricole. « On apporte aussi notre pierre à l’édifice en formant des directeurs de maisons de retraite qui feront preuve d’humanité avec leurs salariés, lesquels seront ensuite plus enclins à développer l’empathie avec les résidents qu’ils accompagnent. C’est tout ça que j’aime ici et c’est ce que je souhaite voir perdurer grâce au travail de l’ensemble du conseil d’administration et de la direction. Quelle fierté pour nous tous », admet-elle.