Portrait de Justine Bernard : de la MFR aux études universitaires -

Photographie : David Fugère 

Ancienne élève de MFR, Justine Bernard a suivi des études universitaires après un bac professionnel. Désormais monitrice à la MFR de Saint-Jean-de-Monts, elle veut prouver à ses élèves que l’alternance est un atout.

Malgré un bac professionnel, Justine Bernard a aujourd’hui réalisé son rêve d’enfance : devenir professeure d’histoire-géographie. Responsable d’une classe de seconde Bac Pro Commerce et vente, elle guide ses élèves dans leur parcours professionnel et souhaite leur montrer que le réseau MFR ouvre de nombreuses portes.

De la voie professionnelle à la voie générale.

Justine a toujours voulu être professeure d’histoire-géographie. Ses résultats scolaires amènent son collège à l’orienter à la MFR des Sables d’Olonne. Justine y suit un Bac Pro Commerce en alternance mais ne démord pas de sa volonté d’enseigner. Ses professeurs l’encouragent à poursuivre sa voie. Après le bac, Justine intègre l’ICES à la Roche-sur-Yon. Après une licence et un master en histoire, elle revient en MFR pour faire ce dont elle a toujours rêvé : enseigner l’histoire et la géographie : « Le réseau MFR m’a donné la chance de réaliser ma vocation. C’est pour ça que je n’ai pas voulu enseigner en collège ou lycée. J’ai un attachement fort aux MFR. » Aujourd’hui, son parcours lui permet également d’intervenir sur des cours de vente et de français. En septembre 2020, Justine fait sa deuxième rentrée, seulement un an après la fin de son master.

L’importance de l’oral.

« On m’a toujours dit de faire de mon bac professionnel une force. » Cette force, Justine l’a trouvée dans son aisance à l’oral. Son expérience dans la vente lui a fourni un savoir-parler qui a été un atout dans son cursus universitaire : « Quand j’ai commencé ma licence, méthodologiquement, c’était très difficile, car je n’avais pas la même manière de travailler. Mais non seulement j’avais la motivation, j’étais aussi très à l’aise à l’oral par rapport à d’autres qui perdaient leurs moyens. Ma soutenance de mémoire, je l’ai très bien vécue ! » Cette réflexion a donné à Justine l’envie de mieux préparer ses élèves aux exercices oraux. Aujourd’hui, elle leur donne des clés pour gagner confiance en eux et s’exprimer sans crainte : « L’oral est primordial. Il faut savoir parler correctement dans le monde professionnel. Je réfléchis à des moyens de travailler à ça, par de la théâtralisation, par des mises en scène, par des entraînements à des job-datings. Il y a plein de projets à explorer. »

« Tout est possible. »

Pour remotiver ses élèves, Justine puise dans son vécu personnel. En tant qu’ancienne élève, les jeunes s’identifient à son parcours et voient l’étendue des possibilités qui s’offrent à eux. Un message que Justine a à cœur de transmettre : « Je leur dis souvent que ce n’est pas parce qu’ils sont dans une voie professionnelle qu’ils resteront dans une voie professionnelle. De même, ce n’est pas parce que quelqu’un est dans la voie générale qu’il y continuera. Souvent, ils pensent que j’étais une élève parfaite, que j’avais 17 de moyenne. Je leur dis la vérité, je n’avais pas des notes incroyables, mais j’avais la motivation. » S’il y a un aspect de son métier que Justine n’abandonnerait pour rien au monde, c’est celui d’avoir redonné le goût de l’école à ses élèves.

Photographie : David Fugère